Victoria a 8 mois. Depuis fin décembre 2017, je vis quasi exclusivement pour elle. Mes journées, semaines, mois sont rythmés par elle. Et elle va entrer à la crèche début septembre.
Je me sens nostalgique de ce temps-là. Déjà, de celui où j'étais enceinte, je me souviens de tout, de ma joie de découvrir un trait rouge sur le test de grossesse, à celle de découvrir ce bout de chou sortir de mon corps.
Cela fait presque une année depuis mon congé maternité, et je me revois en 2017 à la même période, avec mon gros ventre, avec la hâte de découvrir celle qui vivait en moi. Vivant la grossesse à pleines dents, de l'été à l'hiver, maillot de bain gonflé à manteau difforme. La vie sommeillait dans mon corps. J'avais hâte, mon Dieu ce que je l'attendais. Pensant à l'appeler Marie le soir du Réveillon de Noël...
Je me souviens de tout : du jour où j'ai vu Elsa et Greg l'après-midi, des premières contractions à 17h et de cette nuit-là, cette nuit où tout changea. De notre départ précipité dans les rues sombres et froides de Saint-Germain-en-Laye. De la salle de travail et de ces pénibles heures à attendre et souffrir ... jusqu'à la délivrance. Ma princesse dans mes bras.
Cette même princesse qui est en train de se mettre debout dans son parc. Et que je vais amener le coeur lourd à la crèche pour sa semaine d'adaptation en septembre.
Le temps passe, on nous le dit souvent "tu verras, ça passe vite", c'est on ne peut plus vrai.
Il y a un temps pour tout, j'ai bien profité d'elle, je l'ai vue se développer de nouveau-né immobile en bébé vif et agile, j'ai entendu ses premiers mots, je l'ai aidée à se relever lors de ses premières petites chutes, je l'ai vue sourire, j'ai réussi à la faire rire aux éclats ... je l'ai consolée et l'ai endormie de nombreuses fois dans mes bras de maman.
Je sais bien que je ne m'absenterai plus aussi longtemps pour mon prochain enfant. C'était ma chance, la cartouche est vide.
Je vais entrer dans la routine métro/boulot/dodo - crèche/bouffe/bain. Comme beaucoup de foyers. Je vais m'y habituer, on s'habitue à tout.
Le plus dur est de retourner au travail après de longs mois d'absence. Le come back sera difficile, tout comme la séparation d'avec ma fille. Mais ainsi va la vie.
Note de nostalgie sur ce 28 août 2018.
Pensée à toutes les mamans qui vont aussi laisser leurs petits bouts de choux à l'école ou qui se séparent pour la première fois. Serrez-les fort contre vous, respirez leur odeur et laissez les partir un peu !