Du genre quand je suis réveillée à 8h par la petite le week-end, j'ai l'impression d'avoir fait une grasse mat'. Imagine un peu ...
Disons que j'aurais pas d'enfant, ça irait ce rythme, mais se lever à 6h15, se préparer en vitesse, entendre le "monstre" pleurer au réveil donc lui préparer son bib alors que merde, c'est l'heure de partir, aller à la gare, bus ou voiture ça dépend de ma flemme, prendre 2 trains avec une correspondance à Nanterre U où je cours souvent, arriver, se dépêcher de badger pour ne pas avoir couru pour rien, faire sa journée de taff en open space où l'ambiance est très très sympa mais où des fois j'ai mal à la tête, reprendre les transports puis... ma vie de maman qui continue, je peux vous dire que c'est usant.
En réalité, j'avais oublié l'ambiance des transports en commun. A mon ancien travail, j'avais la chance de pouvoir y aller en voiture en 15 min grand max. Un vrai luxe pour la région parisienne. Et c'était pas la route chiante, c'était les champs et les arbres comme paysage, sans bouchons en plus. Nickel.
J'ai décidé et ça date pas d'hier, de démissionner pour des raisons qui me sont personnelles mais qui n'enlèvent en rien le beau cadre ni la gentillesse de mes anciens collègues.
Bref, je suis maintenant juriste à Clichy, dans un groupe bancaire et ça me plaît beaucoup, tant par l'équipe cool et bienveillante qui m'entoure, que par les perspectives d'évolution plus grandes que dans la PME où j'étais.
Clichy. Plus précisément Clichy la Garenne dans le 92. C'est pas la ville que j'aime le plus mais on est sur les bords de Seine et je finis par m'y habituer.
Le seul hic, c'est la distance avec le Pecq et le rythme auquel je suis confrontée. C'est pas horrible en soi, entendons-nous bien. C'est juste que mon congé parental m'avait donné une bonne hygiène de vie.
Lever tôt, boulot - métro - dodo. C'est tellement ça. Sauf que tu peux rajouter à la liste "bébé".
Les gens sont comme toi, entre coma et survie le matin. A somnoler ou écarquiller les yeux pour ne pas rater leurs stations. Mais surtout, les gens sont dans leur bulle. Sur leurs smartphones. Obsessionnellement. Démesurément. Aucune communication entre les passagers. Juste un regard sur le prochain siège libre qui se libérera pour poser ses fesses et regarder son écran. C'est devenu ça et ce constat m'attriste.
Je ne jette la pierre à personne car moi-même je suis aussi accro à mon téléphone mais j'essaie de ne pas trop en abuser.
Dans ce rythme effréné, entre course contre la montre et stress, dur de ne pas flancher. Il faut tenir pour gagner de l'argent. C'est ce qu'on nous dit.
Alors n'oublions pas que nous gagnons de l'argent pour vivre et nous ne vivons pas pour travailler !
